CPME13 : Covid-19 : les dirigeants d’entreprise, les grands oubliés de la crise

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Covid-19 : les dirigeants d’entreprise, les grands oubliés de la crise

Comme le dénonce Corinne Innesti, les dirigeants d’entreprise sont les grands oubliés de cette crise sanitaire et économique. « La crise que nous traversons a révélé au grand jour la précarité des dirigeants d’entreprise qui ne peuvent plus se rémunérer et qui ne bénéficient d’aucune indemnisation. Même en ayant un statut de salarié, un dirigeant ne peut en effet prétendre au chômage partiel. La situation s’aggrave en cas de cessation d’activité : non seulement il n’a aucune allocation chômage, mais en plus, s’il est travailleur non Salarié (TNS) avec des dettes sociales, celles-ci lui seront personnellement réclamées », exposait dernièrement la présidente de la Cpme13 au travers d’un communiqué. Exhortant l’Etat de « ne pas oublier le dirigeant, le seul à ne pas être indemnisé », elle réclame de concert avec la Cpme, que le régime de protection sociale du dirigeant soit entièrement repensé : « les dettes sociales personnelles du dirigeant doivent être considérées comme des dettes de la personne morale ».

 

 

L’ordre des Experts-comptables aux côtés des entrepreneurs

 

A l’instar de la Cpme et de la Cpme13, le président du Conseil régional de l’Ordre des experts-comptables (Croec) Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Lionel Canesi, dénonce lui aussi cette précarité du dirigeant.  A ce titre, il vient d’écrire au ministre de l’Économie Bruno Le Maire pour lui demander d’étendre la rémunération partielle à tous les patrons de TPE/PME. « L’entrepreneur à la tête d’une petite structure n’a pas grand-chose pour lui. Il a juste de quoi payer les charges fixes et les fournisseurs (…). C’est celui qui finance pourtant le fiscal et le social, qui embauche, qui fait vivre les territoires ». Pour le président du Croec, ce revenu garanti « n’est rien d’autre qu’une justice sociale permettant à ces entrepreneurs qui font l’économie, de nourrir leurs familles, de subvenir à leurs besoins ».

 

GSC : l’assurance chômage des dirigeants

 

Dans l’attente d’une réponse favorable de Bercy et de cette refonte souhaitée du statut du dirigeant d’entreprise, le dispositif GSC permet aux entrepreneurs de pouvoir disposer d’une assurance chômage en cas de cession ou d’interruption de leur activité. Créé par les syndicats patronaux il y a quarante ans, il répond depuis au besoin de protection chômage des dirigeants et mandataires sociaux, leur permettant de percevoir un revenu en cas de perte d’activité. Pour bénéficier de cette couverture sociale du dirigeant GSC auprès de l’association éponyme qui la porte, il est nécessaire d’être affilié à un syndicat patronal (Cpme, U2P, Medef et certaines branches professionnelles) et de s’acquitter d’une cotisation.

 

Une aide financière exceptionnelle de 1 500 €

 

Pour répondre aux difficultés de ses affiliés lors de la première vague de Covid-19, l’association GSC a mis en place un fonds de solidarité d’un budget global de 420 000 € à destination de ses chefs d’entreprise adhérents. Un dispositif toujours disponible en cette période de reconfinement. Les dirigeants affiliés à l’organisme d’assurance chômage des indépendants depuis plus d’un an qui rencontrent des difficultés financières peuvent ainsi en faire la demande et se voir accorder une aide exceptionnelle moyenne de 1 500 €, ce montant étant évalué en fonction des difficultés rencontrées.  

 

Plus d’informations et formulaire de demande à retrouver ici : https://cutt.ly/bgFbnZ8

 

Si vous souhaitez adhérer à la Cpme13 pour bénéficier du dispositif GSC, nhésitez pas à prendre contact avec Emmanuel Campo : ecampo@cpme-13.fr / 07.62.77.76.63.

 

 06/11/2020

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