CPME13 : Conflits sociaux : à Marseille, les commerçants et artisans du centre-ville sont à bout !

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Conflits sociaux : à Marseille, les commerçants et artisans du centre-ville sont à bout !

Après des mois et des mois de bouleversements liées aux crises successives des gilets jaunes, des retraites et de la Covid 19, les acteurs du centre-ville subissent de plein fouet les manifestations anti-pass et les suspensions de transports qui s’accompagnent, notamment les samedis, et subissent la nouvelle grève des éboueurs. Pour les commerçants et artisans du centre-ville de Marseille, la coupe est pleine. Ils réclament des mesures d’urgence pour mettre fin à ces perturbations à répétition. C’est désormais pour eux une question de survie à l’approche de Noël.

 

  •          Propreté, accessibilité et sécurité…pour les commerçants du centre-ville il y a urgence à agir !

Les commerçants du centre-ville de Marseille sont à bout de nerfs face aux différentes perturbations dont ils subissent les conséquences. Ils alertent et manifestent leur désarroi depuis des mois. Avec le soutien de la CCIAMP, les commerçants et artisans représentés par la CPME13 réclament à l’Etat, la Mairie et la Métropole de s’accorder pour mettre un terme ces désordres. Après des réunions de concertation encourageantes, force est de constater que la situation s’améliore peu. Des solutions collectives doivent être trouvées à très court terme pour pouvoir enfin travailler dans une ambiance sereine.

 

  • Les commerçants ne veulent plus de manifestations en centre-ville les samedis

Après 18 week-end de mobilisation des anti-pass sanitaire, les commerçants disent stop à ces manifestations qui se déroulent en centre-ville et impactent leur activité. Ils réclament à ce que les manifestants ne passent plus dans les rues piétonnes et/ou manifestent les dimanches.

 

« Ces défilés hebdomadaires découragent les clients de venir en centre-ville et impactent directement notre chiffre d’affaires. Nos entreprises sont extrêmement fragilisées. Nous enregistrons en moyenne une perte 40% de chiffre d’affaires par rapport à 2019, et parfois même jusqu’à 60% ! La chute de nos revenus est vertigineuse », constate Luc-Gabriel Mengual, gérant d’enseignes Jean-Louis David.

 

  •          Des ruptures de services de 37 lignes de la RTM les jours de manifestation

La Préfecture ordonne à la RTM de suspendre les lignes qui desservent le centre-ville les jours de manifestations. Face à cette précaution disproportionnée, qui est perçue comme une entrave de plus à leur activité, les commerçants réclament l’arrêt des réquisitions de cessation du trafic de la RTM quand les manifestations ne sont pas déclarées.

 

  •          La mobilisation des forces de Police nationale et municipale pour verbaliser sur les axes commerçants de la ville

Le sentiment d’insécurité est une critique récurrente des Marseillais qui évitent le centre-ville. Lassés, les gérants des commerces réclament des solutions avec notamment le déploiement d’agents des forces de l’ordre et la mise en place de mesures renforcées de sécurité en cette période des fêtes de fin d’année. Un soutien qui permettrait de rassurer la clientèle et pour les commerçants de se délester du poids de l’inquiétude menaçante.

 

  •          Les demandes immédiates des commerçants pour sauver les fêtes

Les conflits sociaux impactent non seulement les commerçants et artisans du centre-ville, mais aussi toute l’économie de proximité. Tous les secteurs sont concernés, à commencer par les restaurateurs et les cafetiers, dont la baisse de la fréquentation est également inquiétante dans un contexte sanitaire à nouveau tendu. 

 

Diverses associations de commerçants s’efforcent, depuis des semaines, d’insuffler une dynamique pour ramener les clients en centre-ville pour les achats de Noël. Toutefois, à quelques jours du réveillon du 24 au soir, la situation est extrêmement critique pour les commerçants, qui ont exprimé, à maintes reprises, leur détresse auprès des décideurs. Leur énergie, leur positivisme et leur volonté semblent avoir atteints leurs limites face à une situation devenue éprouvante.

 

Interrogés ces derniers jours par la CPME 13, les gérants de boutiques se montrent démoralisés et en colère. Depuis le dernier confinement, ils ont en effet travaillé dur pour ne pas avoir à revivre une fin d’année comme celle de 2020, mais les conséquences des conflits sociaux à répétition, se traduisent par une lente agonie, d’où l’urgence d’agir pour assurer la survie de leurs commerces. Et s’ils se montrent compréhensifs face à la pénibilité du métier d’éboueur, ils souhaitent que agents fassent preuve de responsabilité et ne mettent pas en péril toute une économie de proximité.

 

« 2020 et 2021 auront été deux années éprouvantes psychologiquement et économiquement.

Les fermetures obligatoires, les mesures de distanciation, les manifestations - autorisées ou non - et récurrentes, et pour finir, la grève du ramassage des ordures ménagères !!

Les commerçants du centre-ville de Marseille ont bien du mérite d’avoir paré leurs vitrines, et d’essayer de donner un air de fête dans une telle ambiance. La CCIAMP a lancé un cri d’alerte la semaine dernière, la Mairie de Marseille, la Métropole et la Préfecture qui assistaient à ces réunions ont pris conscience de la gravité de la situation. Il faut maintenant que la Métropole et les syndicats de salariés sortent de cette impasse et permettent enfin aux Marseillais de préparer ces Fêtes dignement. Faute de quoi, certaines enseignes n’arriveront pas à se redresser financièrement. N’oublions pas que tous les samedis après-midi sont sacrifiés sur l’autel des revendications diverses ! », insiste Nicole Richard-Verspieren, vice-présidente Commerce de la CPME13.

 

"Les commerçants et les artisans du centre-ville sortaient à peine la tête de l’eau d'une situation difficile, dans un contexte de réouverture après la crise sanitaire. L’Etat a cessé les aides et la logique du « quoi qu’il en coûte », alors que les entreprises sont bientôt appelées à rembourser les premières traites des prêts garantis par l’Etat qu’elles ont contractés pendant la crise », souligne Corinne Innesti, présidente de la CPME 13. « Ils n’ont pas mérité cette nouvelle double peine, qui se veut à la fois financière et psychologique, complète la présidente. 

 

Contacts presse :

> CPME 13 : Cécile Estenne

Agence Mon carnet à spirale - Tél. : 06 01 32 46 68 / moncarnetaspirale@gmail.com

 

17/12/2021

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