Une négociation interprofessionnelle est en cours sur « l’emploi des séniors, les transitions et reconversions professionnelles, la prévention de l’usure professionnelle et le Compte Epargne Temps Universel (CETU) ». La CPME a affirmé dès le départ, et sans aucune ambiguïté, son hostilité à la volonté du gouvernement de mettre en place un CETU « obligatoire, opposable et portable », applicable à toutes les entreprises.
Le CETU quesako ?
Créer pour chaque salarié un compte épargne temps, quel que soit son employeur, son statut public ou privé ou la nature de son contrat de travail. Ce compte serait portable en cas de changement d’employeur : les droits à jours de repos ou congés acquis précédemment, ainsi que les dépôts effectués en espèces par le salarié, seraient transférés chez le nouvel employeur. Et pour éviter que le nouvel employeur doive reprendre à son passif les droits acquis antérieurement, il est prévu de confier la gestion des comptes individuels et les opérations de compensation entre entreprises à un organisme tiers.
Position de la Cpme :
Si l’idée du CETU n’est pas à écarter pour les entreprises qui souhaitent le mettre en place de manière volontaire, son caractère obligatoire et portable n’est pas acceptable. Son application poserait de trop grandes difficultés aux plus petites entreprises.
Une position rappelée par François Asselin, président de la Cpme, lors d’une rencontre avec l’Association des Journalistes de l’Information Sociale (AJIS) en présence de tous les leaders patronaux et syndicaux des organisations interprofessionnelles. Quelques exemples d’obstacles qui rendent inapplicables un tel dispositif ont également été présentés :
La position de la CPME, sans tomber dans un dogmatisme pur et dur affiché par d’autres, est conforme à cette ligne pragmatique : mettre au centre l’intérêt des TPE/PME.
28/03/2024